Oloron, riche de son patrimoine, témoigne de son passé historique.
La ville se compose de quartiers historiques s’articulant autour des trois églises paroissiales : Sainte-Marie, Sainte-Croix et Notre-Dame. Elle s’est également développée sur d’autres quartiers : le Faget, Légugnon, Pondeilh, Saint-Pée et Soeix.
QUARTIER SAINTE-MARIE
Autour de la Cathédrale Sainte-Marie inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO au titre du bien culturel “Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France”, site emblématique du patrimoine oloronais, plusieurs commerces, bars et restaurants contribuent à l’animation d’un quartier qui s’étend bien au-delà du coeur historique. En octobre, les traditionnelles “Fêtes de la Saint-Grat” sont un rendez-vous à ne pas manquer.
Au sein de la cathédrale, découvrez les trésors de l’ancienne cité épiscopale.
Un peu d’histoire…
Durant l’Antiquité, la ville répondant au nom d’Iluro apparaît dans des documents administratifs du Bas-Empire romain comme l’une des douze villes de Novempopulanie. Elle se développe sur la terrasse alluviale de Sainte-Marie alors que le promontoire de Sainte-Croix en est l’oppidum, le site fortifié. Le site de Sainte-Marie a été occupé dès la période antique et mérovingienne comme l’attestent les nombreuses découvertes faites au fil du temps mais c’est essentiellement au Moyen-Age que la ville s’est développée sans discontinuité jusqu’à nos jours.
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QUARTIER SAINTE-CROIX
Ancienne cité vicomtale fondée au XIème siècle, le quartier Sainte Croix vous révèle toute la richesse de son patrimoine et vous offre un point de vue exceptionnel sur la ville et les Pyrénées. Bordées par quelques commerces de proximité, une crêperie, des chambres d’hôtes et le Centre Social “La Haüt”, la Place St Pierre constitue le coeur du quartier. A la belle saison, elle accueille plusieurs manifestations culturelles ou festives.
Un peu d’histoire…
Vers 1080, le vicomte de Béarn, Centulle V le Jeune, vint rebâtir une ville sur les ruines du site défensif antique qu’il nomma Oloron. Il la dota de nombreux privilèges surtout commerciaux et militaires. La ville prit alors de l’importance et accueillit des souverains étrangers et de plus en plus de pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle.
De nombreuses traces attestent de ce riche passé médiéval comme les maisons à colombages qui abritaient une partie du marché, la Maison du Sénéchal, l’Hôtel de ville et sa prison où le roi Louis XI serait venu séjourner.
Place Saint-Pierre
Cette place doit son origine à l’organisation d’un tournoi célèbre entre le roi d’Aragon et le roi d’Angleterre en 1287.
Pour cela, pommiers et vignes furent arrachés et les fossés de la ville comblés. Au XIXème siècle, la place changea de physionomie avec la construction de murets « à l’espagnole » qui lui conférèrent une forme ovale.
Promenade Bellevue
Les remparts qui cernent la colline Sainte-Croix ont été élevés par les romains au début du Vème siècle.
Durant le Moyen Age, l’enceinte a subi des modifications à plusieurs reprises avec l’installation du château vicomtal par lequel on entrait dans la ville où se tenaient marchés et foires.
La promenade Bellevue qui borde les remparts a été aménagée au XIXème siècle et offre un magnifique point de vue sur la ville et le Piémont Oloronais.
Eglise Sainte-Croix
Edifice roman de la fin du XIème – début du XIIème siècle, l’église Sainte-Croix fut construite afin de doter la nouvelle ville créée par Centulle V le Jeune d’un lieu de culte. Il est doté d’un élément d’architecture rare : une coupole d’inspiration mozarabe soutenue par des nervures carrées disposées en étoile à huit branches qui a pour exemple la coupole de la Mosquée de Cordoue édifiée par El Hakam II.
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Maison du Patrimoine
Demeure de caractère au cœur de la ville médiévale, la Maison du Patrimoine présente des collections archéologiques, ethnographiques et historiques qui témoignent de la tradition béarnaise aux XIXème et XXème siècles. Le dernier étage est dédié à une exposition sur le Camp de Gurs.
Tour de Grède
D’abord appelée « Oustau de Poey » au XIIIème siècle, habitée ensuite par la famille Agreda, la tour, entièrement restaurée, abrite aujourd’hui une scénographie consacrée à la Faune des Pyrénées. Du haut de ses 113 marches, la Tour de Grède offre un panorama exceptionnel sur la ville et la chaîne des Pyrénées.
QUARTIER NOTRE-DAME
Le quartier Notre-Dame qui abrite l’église du même nom, ainsi que le très beau parc Pommé est aussi celui de l’Hôtel de Ville. Autour de la mairie et jusqu’à la rue Justice, en passant par la place de la Résistance, de nombreux commerces, cafés et restaurants contribuent à l’animation du quartier. Sans oublier le marché de plein-vent du vendredi matin et la halle couverte. Notre-Dame englobe aussi le quartier de Sègues.
Un peu d’histoire…
La première mention du quartier Notre-Dame, le Marcadet, en tant que place et faubourg date du XVe siècle mais son origine remonte au XIIIe siècle, suite à la construction d’un pont en aval du gué sur le gave d’Ossau. Ce quartier doit son origine à l’existence d’un marché à Oloron d’une importance telle qu’il y est transféré. Au départ, le marché se tient devant l’église Sainte-Croix et autour du château vicomtal mais dès le XVe siècle les activités commerciales se tiennent dans la Ville Basse, au Marcadet. Puis la disparition du château vicomtal en 1644, rend caduque l’obligation d’y tenir le marché à proximité.
La place du Marcadet de forme triangulaire était à l’origine plus fermée. Elle regroupe les demeures de notables et de bourgeois aisés ayant fait fortune grâce au commerce. En 1753, sur ordre de l’intendant Mégret d’Etigny, la nouvelle route de Pau voit le jour et transforme l’aspect de la place alors qu’en 1869, trois maisons sont démolies pour laisser place à la construction de l’église Notre-Dame.
La création d’une nouvelle Halle-Mairie édifiée par l’architecte palois L. Roussille entre 1850 et 1857, comble un besoin multiséculaire et installe définitivement le marché. Les activités se tiennent pour l’essentiel à l’intérieur, dans le “carré de la halle” alors que les foires débordent largement sur le Marcadet. L’importance de ces foires et des transactions qu’elles engendrent est telle qu’elles sont classées par le Ministère de l’Agriculture parmi les plus prestigieuses dans le département. Après la deuxième guerre mondiale, les transactions liées à l’élevage bovin sont déplacées vers le quartier de la Gare.
Les quartiers de Notre-Dame et de Sainte-Croix se sont groupés, sous le nom d’Oloron, sur la rive droite du gave d’Aspe alors que la ville de l’évêque (Sainte-Marie) s’est installée sur sa rive gauche.