D’Oloron Sainte-Marie, l’on connaît les gaves et l’architecture de ses quartiers du centre-ville, mais plus rarement son patrimoine naturel remarquable et notamment sa forêt de 2500 ha.
Oloron vue du ciel est verte car la ville a la chance d’être naturellement boisée. Les forêts débordent en ville grâce à une tradition de plantation, laquelle a débuté suite à un inventaire réalisé en 2004. Ce patrimoine sera indispensable au bien vivre dans les espaces urbains du fait du changement climatique.
L’arbre constitue la structure de base de la stratégie d’embellissement de la ville. C’est l’élément clé, celui qui préfigure la ville de demain. Les massifs et les fleurs complètent cette stratégie à un niveau secondaire.
Cette priorisation se constate à différentes étapes :
– choix des sujets en pépinière, selon la finalité ;
– respect des règles d’or : tuteurage, protection des troncs (contre les insectes, le soleil, les coups), paillage, taille de formation ;
– suivi d’entretien et soins (notamment traitement biologique contre les parasites) ;
– Valorisation après abattages : filière bois-énergie, pâte à papier, bois de cagette, mobilier.
Plan de gestion de la forêt
Un nouveau plan de gestion de la forêt communale doit voir le jour dans les prochains mois. Un comité de pilotage associe les associations environnementales afin de préparer ce document essentiel qui devra concilier les différents usages de la forêt.
La forêt concentre de nombreuses activités : production de bois, randonnée pédestre ou cycliste, chasse, études botaniques, accueil d’espèces animales et végétales, écoulement de l’eau vers les gaves en contrebas, cueillette, protection de la nature… Sans oublier son rôle de poumon de la planète, indispensable donc à la survie de toutes les espèces animales dont l’humain. D’autres usages nouveaux tentent parfois de se frayer leur chemin comme le projet de carrière, contre lequel la municipalité s’est clairement positionnée.
Questions/Réponses sur les arbres
Primo, il faut choisir la bonne essence (adaptée) et le bon endroit (attention aux limites de propriété, etc.).
A la plantation, il faut agir en respectant les racines et en apportant un broyat au pied pour développer la vie microbienne qui va permettre une meilleure alimentation de l’arbre.
La première année, l’arbre a besoin d’un apport en eau.
Les premières années, il est nécessaire d’apporter à l’arbre une taille de formation.
Ce n’est qu’au terme de ces premiers soins qu’on peut laisser l’arbre vivre seul.
Ils traversent les siècles et sont nos alliés (ils apportent l’oxygène indispensable à la vie, sont les meilleurs régulateurs du climat, traitent la pollution) : les arbres entretiennent avec les humains une histoire commune et chacun y est sensible. De fait, la gestion d’un patrimoine arboré résulte d’une politique complexe.
Des progrès ont été apportés et doivent s’intensifier, sur la qualité de la plantation et la gestion du site après plantation (respect au quotidien, en cas de travaux ou entretien). La difficulté est que le mal ne se voit que plus tard et bien souvent, les arbres que l’on abat aujourd’hui sont ceux qu’on a maltraités hier.
La ville investit 15 000 € par an pour la plantation d’arbres et arbustes.
Par exemple, le chêne pédonculé qui a été planté au Jardin Public a coûté à lui seul 1430 € TTC.
Le service Aménagement du cadre de vie veille aux arbres. Il y a plus de plantations que d’abattages : sur 3 ans, le bilan fait apparaître 35% de plantations, 24% d’abattages et 41% d’élagages. Les arbres qui doivent être abattus le sont en général pour des raisons sanitaires et de sécurité publique.