Les services techniques vont devoir abattre un acacia (Robinier Pseudoacacia) qui surplombe la rue Louis Barthou.
Cet arbre présente plusieurs types de dangers :
– il est issu de plusieurs troncs rapprochés ce qui le déstabilise et il menace de s’ouvrir ;
– son pied est affaibli par la croissance inquiétante d’un champignon de type Phellin, qui est un parasite du bois de cœur, sans traitement curatif possible, et qui altère très fortement la résistance mécanique de l’arbre ;
– le tronc qui menace de tomber est situé juste au-dessus de la rue Louis Barthou, ce qui constitue un facteur aggravant au regard des passages importants de piétons, de surcroit depuis la récente piétonisation de cet axe.
L’arbre étant situé dans le périmètre historique, l’autorisation de l’Architecte des Bâtiments de France a été requis. Ce dernier s’est néanmoins rangé aux préconisations des techniciens de la Ville, étant donné l’état phytosanitaire de l’arbre et le danger induit.
Pour toutes ces raisons, l’arbre sera prochainement abattu, même si sa situation face à l’arrivée de la passerelle en fait un spécimen marquant dans le paysage.
Parmi leurs atouts pour les villes, les arbres présentent la particularité de former des dendro-microhabitats, c’est-à-dire des milieux de vie de petite taille, qui fournissent abri, nourriture et lieu de reproduction pour des animaux, végétaux et champignons.
Pour favoriser ces habitats, le bois ne sera pas évacué : il sera stocké sur site, sous forme de broyat et de billons entassés en attendant sa décomposition naturelle.
L’acacia sera remplacé par trois chênes pédonculés (Quercus rubur), sur ce terrain en pente voué à l’éco-entretien.
